samedi 29 mai 2010

C'est samedi, c'est le jour des Amateur Lovers

Amateur Lovers - Virgin White Lies



Mon disque pop de ce week end date de 1997. Il s'agit de Virgin White Lies par les Amateur Lovers. Ce disque n'est pas rare en soi, on peut d'ailleurs le trouver facilement d'occase à un prix dérisoire ($0.42) à cette adresse http://www.amazon.com/Virgin-White-Lies-Amateur-Lovers/dp/B000003R1I/ref=cm_cr_pr_product_top

Si ce disque est si peu cher aujourd'hui c'est je pense car personne n'en a voulu à l'époque et que les bacs américains regorgent d'exemplaires coh (cut-out hole = poinçon dans la pochette ou le label, désignant des disques soldés en particulier en cas de stock d'invendus, synonyme de cut corner = coin coupé).

Pourtant c'est une grave erreur car ce disque est un petit bijou power pop. Il faut dire qu'il est l'œuvre d'un groupe de Seattle (ville emblématique du grunge) et que c'est donc le cas type du disque sorti au mauvais endroit au mauvais moment.
Plutôt que de Nirvana ce groupe se revendique de la power pop 70's la plus classique, et les deux groupes auxquels Amateur Lovers me font le plus penser sont leurs quasi contemporains, Ben Folds 5 et Jellyfish. Surtout Jellyfish d'ailleurs, ils sont comme leurs petits frères, avec une carrière aussi éphémère (ce seul disque) que leurs ainés et encore moins de reconnaissance hormis chez les fans de power pop (et même chez ceux ci...).

Commençons à réévaluer l'œuvre des Amateur Lovers grâce à trois de leurs chansons, Rubik's Cube tout d'abord, ce fut le single tiré du CD,
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/02%20-%20Rubiks%20Cube.mp3

Consolation Prize,
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/03%20-%20Consolation%20Prize.mp3

et Lucky One,
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/10%20-%20Lucky%20One.mp3

Pour le Long Play c'est ici,

http://www.multiupload.com/BWOL47R922

Bon dimanche et bonne fête des mères.

E.

mercredi 26 mai 2010

Un de mes 'pop heroes', Jules Shear

Jules Shear - Horse Of A Different Color



Salut tout le monde. Aujourd'hui je suis allé pêcher parmi mes perles rares un CD d'une de mes idoles pop.

Il s'agit d'une compilation de Jules Shear (je crois même que c'est la seule compil qui ait jamais été publiée de son œuvre). Jules qui, me répondrez vous peut être. C'est sûr que Jules est un prénom un peu moins rock'n'roll que Mick, Keith, John ou Bob. Pourtant je suis presque certain que vous connaissez Jules sans le savoir. En effet Shear est un auteur compositeur américain responsable de l'écriture de quelques hits pour The Bangles, Cyndi Lauper ou Alison Moyet. Mais il n'y a que ceux qui épluchent les notes de pochette qui le savent.
En ce sens Jules me rappelle un autre auteur compositeur de powerpop qui a connu lui aussi le succès grâce à certains de ses titres interprétés par d'autres artistes. C'est de Jack Lee dont je parle avec ses chansons 'Hanging On The Telephone' et 'Come Back And Stay' reprises avec bonheur par Blondie et Paul Young.

Mais revenons à Jules Shear et à cette compilation. Horse of a Different Color: The Jules Shear Collection (1976-1989) est sortie en 1993 sur le label Razor & Tie et est depuis longtemps épuisée. C'est une bonne rétrospective (et la seule en plus) des premières années de l'œuvre de Shear (il y a eu depuis bien d'autres disques sortis), et est constituée des meilleures chansons publiées au cours de cette première partie de l'importante carrière du songwriter américain.

Attention une petit restriction (mais elle peut être de taille pour certains) la voix du chanteur Shear. Elle est très spéciale, nasillarde et ça peut gâcher le plaisir de l'écoute pour les non avertis. Pour moi elle participe au charme de l'artiste et ne le rend que plus spécial.

Pour vous faire une idée 3 chansons, If She Knew What She Wants popularisée par les Bangles,
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/11%20-%20If%20She%20Knew%20What%20She%20Wants.mp3

All Through The Night, un hit pour Cyndi Lauper,
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/07%20-%20All%20Through%20The%20Night.mp3

et enfin le seul semblant de mini hit par Shear lui même, Steady
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/08%20-%20Steady.mp3

La compilation ici,

http://www.multiupload.com/5T8L1K5QWO

E.

mardi 25 mai 2010

Un classique de la musique west coast US des 70s, Nick DeCaro

Nick DeCaro - Italian Graffiti



Ce mardi dans ma région (sud de la France) il fait plus que beau, un vrai temps d'été, sachant aussi que l'on nomme parfois le Languedoc 'la Californie française' j'ai donc choisi un disque de circonstance à vous proposer aujourd'hui.

Petite précision, le rip de ce disque n'est pas de moi car je ne le possède pas (et je le regrette). J'ai hésité à le poster car le bitrate est moyen, c'est du 192kbps. Cependant j'ai cherché partout sur le net (blogs, soulseek, torrents etc...) et je ne l'ai vu nulle part. On ne trouve le CD qu'en importation japonaise à un prix exorbitant.
Moi c'est un membre (dont je ne me souviens pas le pseudo) d'un forum que je visite quotidiennement qui m'a donné ce rip, qu'il en soit ici remercié. D'abord pour le rip en lui même mais surtout pour le plaisir de la découverte de l'interprète DeCaro.

Nick DeCaro on le connait en tant qu'arrangeur et/ou producteur, compositeur ou accordéoniste de talent. On retrouve son nom au dos de centaines de pochettes de disques, des années 70 en particulier. Il a travaillé avec des artistes comme Frank Sinatra, James Taylor, Jackie De Shannon, Herp Albert, Little Feat, Barbra Streisand. DeCaro est responsable par exemple des arrangements de cordes merveilleusement ciselés des chansons de "Pirates" le disque de Rickie Lee Jones.

Cependant on le connait moins en tant qu'interprète. C'est pourtant ce qu'il accomplit avec 'Italian Graffiti' disque sorti en 1974 où il reprend les chansons de grands artistes tels Stevie Wonder, Todd Rundgren, Joni Mitchell, Randy Newman ou Carole King.

Pour moi ce disque est un chef d'œuvre de pop west coast.

Le meilleur article qui parle de 'Italian Graffiti' que j'ai trouvé sur le net est le fait du site de vente de disques en ligne Dusty Groove America spécialisé dans les musiques soul, funk, jazz, hip hop, brazillian, latin, reggae etc...

One of our favorite records of all time! We've got to admit, this one's an acquired taste, but if you dig cool LA studio pop from the early 70's, this record's a real treasure! Nick DeCaro was probably best known to the world as an instrumental arranger for A&M (he did a lot of the Claudine Longet albums), but this record from the early 70's has him singing in a set of cool spacey tracks that mix studio pop and jazz for a sound that's unlike anything else we've ever heard before. Nick's backed by a tight group that includes LA jazz players like Arthur Adams, Wilton Felder, Paul Humphrey, Harvey Mason, and David T. Walker -- and the sound is very compressed, very laidback, and very very hip. Tracks include "Under The Jamaican Moon", "Wailing Wall", and great versions of "Getting Mighty Crowded" and Stevie Wonder's "Angie Girl". Remember, it's an acquired taste, but if you like stuff like middle period Steely Dan or Maria Muldaur, you'll really dig this one!


En écoute, Under The Jamaican Moon
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/1%20-%20Under%20The%20Jamaican%20Moon.mp3

All I Want
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/4%20-%20All%20I%20Want.mp3

et, Angie Girl
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/6%20-%20Angie%20Girl.mp3

Le LP,

http://www.multiupload.com/CFJTR23QP2

Malheureusement Nick DeCaro nous a quitté en 1992 à l'âge de 54 ans.

E.

dimanche 23 mai 2010

Vaganza, un OMNI glam pop de 1998

Vaganza - Vaganza



Ben c'est quoi un OMNI, c'est un acronyme que j'utilise pour désigner un objet (une œuvre) musical(e) non identifié(e). Mais ce qui est marrant c'est que c'est aussi un instrument de musique, http://fr.wikipedia.org/wiki/Omni_(musique),
un groupe français spécialisé dans les reprises de hits internationaux http://groupe-omni.blogspot.com/
ou bien encore Omni est un préfixe venant du latin signifiant tout, comme dans toutes les musiques et elles sont nombreuses que l'on retrouve dans celle de Vaganza.

Vaganza c'est un OMNI dans le sens que c'est un groupe de la fin des années 90 que personne ou presque n'a jamais entendu et encore moins écouté.

Vaganza ce sont 2 musiciens, David Longworth Wallingford and Quigley qui forment le noyau de ce groupe qui pouvait atteindre 10 membres lors de leurs peu nombreuses prestations scéniques.
Leur musique, je lui donnerai le terme générique de glam pop pour résumer.

Comme souvent dans ma discothèque, Vaganza est responsable d'un seul et unique LP éponyme sorti en 1998.
Ce disque vous renvoie au début des années 1970 quand les paillettes et le maquillage étaient des facteurs très importants pour se créer une image dans le rock.
En fait les photos des leaders de Vaganza me font fortement penser à un groupe d'aujourd'hui qui lui aussi ne cache pas son amour des seventies, Scissor Sisters.



Les influences que l'on peut reconnaitre à l'écoute du CD sont Marc Bolan, David Bowie, Todd Rundgren, Roxy Music ou encore E.L.O. On y trouve aussi des références à la lounge ou au jazz swing, bref c'est un grand fourre tout musical mais toujours avec un esprit pop et fun prédominant.

Il existe toujours sur le web un site pour ce groupe à cette adresse,
http://missinglabel.com/vaganza/

On peut y lire une intéressante interview d'octobre 1998 et surtout y pêcher des mp3 de diverses démos. (J'ai téléchargé ces mp3 et je les ai ajouté au rip de mon CD).

Quelques extraits, Everyday, le single
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/02%20-%20Everyday.mp3

Sweet Sensation
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/04%20-%20Sweet%20Sensation.mp3

Margherita
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/08%20-%20Margherita.mp3

et pour finir, le jazzy Too Darn Good
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/10%20-%20Too%20Darn%20Good.mp3

La totale par ici,

http://www.multiupload.com/BNUEB6PZFW

E.

vendredi 21 mai 2010

La fièvre du vendredi soir (Elbow Bones and the Racketeers)

Elbow Bones and the Racketeers - New York At Dawn



C'est vendredi soir, le point de départ d'un long week-end de 3 jours (pour les plus chanceux) et qui s'annonce de plus très ensoleillé (du moins au bord de la méditerranée) et c'est pourquoi j'avais envie de vous proposer un disque festif, dansant et plutôt rare dans cette version CD que je vous ai pioché dans ma discothèque.

Il s'agit de la première édition CD en 1989 selon ce qu'il y a écrit sur mon propre CD ou 1990 selon cette adresse, http://www.discogs.com/Elbow-Bones-And-The-Racketeers-New-York-At-Dawn/release/1215095 de ce disque initialement sorti sur vinyl en 1983.

Il existe une autre version CD sortie elle en 2002.

Ce qui fait la rareté de la version de 1989/90 c'est un titre en plus par rapport au vinyl et au CD de 2002. En fait cette chanson, 'I Wanna Remind You' est sortie en tant que single au Japon.

En ce qui concerne la musique si vous aimez Kid Creole & The Coconuts alors vous succomberez obligatoirement aux charmes d'Elbow Bones. Ce disque est d'ailleurs produit par August Darnell qui signe même 6 des 11 chansons.

Pour vous en convaincre, 3 extraits

A Night In New York, le single US
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/01%20-%20A%20Night%20In%20New%20York.mp3

Our Love Will Always Stand
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/04%20-%20Our%20Love%20Will%20Always%20Stand.mp3

et I Call It Like I See It
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/08%20-%20I%20Call%20It%20Like%20I%20See%20It.mp3

Le CD ici,

http://www.multiupload.com/XAGJZ8TJNU

Bonne écoute et surtout bon pont.

E.

mardi 18 mai 2010

Enigme...

The Broadcasters - 13 Ghosts



Énigme ou plutôt Énigma, car c'est sur ce label depuis longtemps disparu qu'est paru en 1987 le CD que je vous ai dégoté aujourd'hui.

Ce CD est un brûlot. Co-produit par Wayne Kramer (oui, le guitariste du mythique MC5!), il mêle gros rock ("Down In The Trenches"), hard-rockabilly ("Black Water", sublime), et vieux riffs vicelards ("Burnin' Bloody Sun", très Dr. Feelgood). Les racines du rock'n'roll sont là ("Hole In My Heart"), l'héritage rhythm'n'blues aussi (le somptueux "Turn The Lights Low"), le show se termine sur deux blues bien ficelés. Morceaux solides, son puissant et un peu sale, attention: les Broadcasters ont tout ce qu'il faut pour devenir un bon classique de série B. Ce qu'ils sont effectivement devenus puisque ce disque sera le seul et unique qu'ils sortiront sous ce nom, obligés qu'ils ont été d'en changer pour leur second essai après qu'un procès leur ait été intenté par Ronnie Earl dont le backing band se nommait aussi The Broadcasters.

Si vous voulez en connaitre un peu plus sur leur histoire, c'est à lire à cette adresse, sous l'intitulé 'A propos de The Orwells aka Broadcasters, 13 Ghosts'

http://www.myspace.com/orwells

Si vous voulez en écouter un chouia avant de faire le grand saut voici 3 titres,

Down In The Trenches, le single
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/01%20-%20Down%20In%20The%20Trenches.mp3

Black Water
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/05%20-%20Black%20Water.mp3

et enfin le Dr Feelgoodien, Burnin' Bloody Sun
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/11%20-%20Burnin%20Bloody%20Sun.mp3

Si vous préférez le Long Play, c'est ici,

http://www.multiupload.com/3YUEG7V85K

E.

lundi 17 mai 2010

Simon Warner, la suite...

Au sujet de mon post du disque de Simon Warner - Waiting Rooms, j'ai oublié de dire que j'avais ajouté à ce rip du CD 3 titres bonus tirés du Wake Up The Street - EP, il s'agit de Is It Really That Good, Lost Keys et d'une fantastique version instrumentale de Waiting Rooms.

De plus je me suis aussi souvenu que j'avais une autre chanson interprétée par ce chanteur, c'est une reprise d'un titre de Michel Polnareff, Le Désert N'est Plus En Afrique que l'on trouve sur un disque hommage, Various Artists - A Tribute To Polnareff.

http://www.discogs.com/Various-A-Tribute-To-Polnareff/release/1168098

Pour me faire pardonner de tous ces oublis je vous propose donc la version de Warner de la chanson de Polnareff.

http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/13%20-%20Simon%20Warner%20-%20Le%20D%C3%A9sert%20Nest%20Plus%20En%20Afrique.mp3

E.

dimanche 16 mai 2010

La flemme du dimanche...

Simon Warner - Waiting Rooms



Salut tout le monde, ben oui aujourd'hui grosse flemme, il fait pas très beau, les enfants ne sont pas là alors quoi faire d'autre que de vous chercher une pépite dans ma CDthèque.

Voici ce que j'ai repêché, le seul et unique album de Simon Warner sorti en 1997. J'ai d'abord fait une recherche rapide sur le net grâce à ces deux adresses dont je me sers principalement, http://www.captaincrawl.com/ et http://blogsearch.google.fr/?client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&hl=fr&tab=wb et je n'ai pas trouvé ce disque proposé sur aucun blogs c'est pourquoi je m'y suis collé.

Quelques mots sur Simon Warner tout d'abord. Je suis fou de cet artiste, physiquement il me rappelle un peu Martin Newell (autre grand artiste pop anglais), le plus c'est qu'il possède une voix exceptionnelle mais qui ne sera pas du gout de tout le monde. Sa voix oscille entre Scott Walker, Garou et Tom Waits. Chez les anglais on appelle ce type de chanteur un 'Torch Singer'.
Son style musical c'est la de la pop orchestrale ou du rock symphonique. Sur http://www.allmusic.com/ on le compare à des artistes ou groupes comme Divine Comedy, My Life Story ou Eric Matthews.

Voici une critique du magazine Les Inrockuptibles datant de 1996 qui résume très bien ce que j'ai ressenti lors de mes premières écoutes de cette œuvre.

De tous les rejetons de Scott Walker, il est l'unique héritier d'un goût malade pour l'ombre et la démesure.

S. Warner, à juste quelques lettres de S. Walker ­ des lettres de noblesse, bien évidemment. De tous les jeunes prétendants au trône de moins en moins vacant de Scott Walker de musiques pour Carax en collaborations avec Nick Cave, il est l'un des fantômes les plus actifs de l'époque, Simon Warner s'impose dès ce premier album comme le plus convaincant. Car là où tous les autres, de Divine Comedy à Jarvis Cocker, se sont souvent contentés de suivre à la lettre les recettes, de s'approprier les saintes écritures en les castrant de toute grandiloquence, de tout danger, Warner joue littéralement avec le feu, s'approche au bord du ridicule et regarde le vide sans le moindre vertige. On ne dira jamais à quel point la musique de Scott Walker est violente, brutale, sale. C'est la grande leçon retenue par Waiting Rooms, disque outrancier, indécent, mal élevé. "Avant Scott Walker, je n'avais encore jamais entendu quelqu'un mettant aussi bien ses histoires en musique. Dans le rock, les moyens d'expression étaient régis par des règles très strictes ­ Scott m'a prouvé qu'il existait un vocabulaire plus large." Pourtant, ne pas prendre les paroles du solennel Jamboree (valse chez Emmaüs, où les costumes des morts retrouvent preneur) au pied de la lettre: Simon Warner ne s'habille en aucun cas en prêt-à-chanter, élève attentif mais formidablement indiscipliné. Pas question de faire entrer au chausse-pied une telle éloquence, une telle voix mâle, une telle furie du mot cru dans du standard, du raisonnable, du prudemment délimité. Il fallait à ce verbe emporté, à ce timbre habité, un accompagnement à sa démesure: on est heureusement loin ici de l'orchestre de chambrette Conforama de Neil Hannon, des cordes trop raides, trop niaises de My Life Story. Avec sa remarquable formation (quatuor à cordes, trompette, piano, clavecin, contrebasse, cors, flûte...) capable de le suivre dans toutes les côtes et toutes les plongées, Simon Warner cabotine à merveille. Soit: sur une jambe, en déséquilibre, beaucoup plus Tom Waits que Tom Jones. Les Anglais avaient, dans les années 60, une expression fabuleuse pour parler de leur cinéma naturaliste: "kitchen-sink drama", comme drame d'évier, l'évier comme l'avenir, complètement bouché, encombré d'assiettes graissées au fish & chips. Pas étonnant que chez Simon Warner, l'eau de rose possède si souvent l'élégance de l'eau de vaisselle: imposant storyteller, il n'illustre qu'au fusain, ayant à tout jamais égaré les pastels. Et même si, au détour d'un couplet trop ambitieux, d'un pont trop frêle, Waiting Rooms trébuche et fonce, tête dans le guidon, dans le guindé, il trouve toujours les ressources pour se relever, pour faire briller comme l'or des histoires charbonneuses, amochées. Il y a presque trente ans, Scott Walker chantait le bouleversant Angels Of Ashes. Il y était question de jeu avec le feu, des maigres différences entre le bien et le mal, d'anges, de solitude et de chute. Il y était peut-être question de Simon Warner.
- JD Beauvallet (Les Inrockuptibles 30/11/1996)


Quelques extraits pour vous mettre l'eau à la bouche,

Wake Up The Street, le single tiré de cet LP tout d'abord,
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/04%20-%20Wake%20Up%20The%20Street.mp3

Moody
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/06%20-%20Moody.mp3

Kitchen Tango
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/10%20-%20Kitchen%20Tango.mp3

et pour finir, Ticket Collector
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/12%20-%20Ticket%20Collector.mp3

Le disque à cette adresse,

http://www.multiupload.com/0K9XLP3ZJP

C'est tout pour aujourd'hui. A plus.

E.

jeudi 13 mai 2010

Parce que...

Because - Mad Scared Dumb And Gorgeous



Parce que, comme le nom de ce groupe anglais du début des années 90. Parce que j'ai retrouvé dans ma collection ce CD, le seul et unique album de Because en cherchant des informations sur un autre groupe dont il faudra que je vous parle aussi un de ces jours. Il s'agit de Furniture. Mais quel rapport avec Because me direz vous?
Tout simplement parce que Mad Scared Dumb And Gorgeous est l'album enregistré par un des leaders de Furniture, Jim Irvin, juste après la séparation de ce groupe.

Et ce disque de Because, de quoi s'agit il? De la pop introspective élégante, très British, avec des influences jazzy assez marquées. Le chanteur Chris Ingham a une voix mûre de quasi crooner anglais à la Richard Sinclair (de Caravan). Le groupe auquel me fait le plus penser Because est un autre duo, It's Immaterial, mais j'entends aussi des réminiscences de Prefab Sprout entre autres.

Pour moi cet album est un petit bijou passé malheureusement inaperçu et pour vous en convaincre je vous en propose 3 extraits,

Orientation
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/01%20-%20Orientation.mp3

A Glass Room, le titre qui me rappelle le plus le Sprout
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/03%20-%20A%20Glass%20Room.mp3

et enfin, Stolen, le titre le plus speed du CD
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/07%20-%20Stolen.mp3

Le lien pour le disque c'est,

http://www.multiupload.com/P212WJR7G8

E.

mardi 11 mai 2010

Coucou me revoilou...

Killdozer - Killdozer



Me revoilou un peu crevé après deux jours de folie passés à Disneyland Paris. Pour reprendre le chemin du boulot dès demain j'avais besoin d'un disque qui me redonne la pêche qui me manque aujourd'hui et j'ai donc choisi dans la liste de mes CDs que je n'ai vu que très rarement (ou même jamais) sur le net, l'œuvre d'un groupe français du début des années 80. Il s'agit de Killdozer par je vous le donne Emile, Killdozer. C'était un groupe de Soul/Funk à l'ancienne avec des guitares Heavy-Rock plus des cuivres. Pour ma part ils me rappellent de la même époque Was Not Was pour ce même mélange de hard et de soul, mais aussi le J Geils Band pour l'énergie qu'ils dégageaient.

J'ai bien trouvé un rip vinyl (très bon d'ailleurs) de ce disque, ici,

http://sonsofthedolls.blogspot.com/2007/12/killdozer.html

ou là,

http://silveradoraremusic.blogspot.com/2008/11/killdozer-killdozer-1981.html

mais pas de rip CD. C'est chose faite avec celui de mon CD sorti chez MUSIDISC en 1991.

En prime je vous ajoute la critique de feu Rock'n'Folk (quoi, on me dit qu'ils existeraient encore?) du mois d'octobre 1980 par JL Lamaison, le spécialiste des musiques noires à l'époque, que je viens juste de vous taper, tirée de ma collec de vieux mags de zique. C'est cette très bonne critique qui m'avait donné envie en ce temps là d'acheter le 33 tours. Je ne l'ai jamais regretté.

2 extraits, une reprise, Funky Street d'Arthur Conley

http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/06%20-%20Funky%20Street.mp3

et une chanson originale, Soul Radio

http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/02%20-%20Soul%20Radio.mp3

La critique de R'n'F,

Killdozer! Ces mecs ont un nom qui sonne comme celui d'un groupe de hard rock, ils ont la hargne d'un groupe de hard rock, ils jouent aussi fort qu'un groupe de hard rock, mais ils font du r'n'b et du premier coup trouvent le moyen de pondre un album qui va bousculer quelques idées bien établies, comme celle qui veut que l'on ne puisse pas faire aujourd'hui de soul music sans singer les grands de la fin des Sixties. C'est un peu vrai si l'on s'arrête à la démarche, au demeurant bien sympathique, des Blues Brothers, mais Killdozer c'est tout autre chose: ils réussissent à faire une musique truffée de références et bourrée de trouvailles originales. Pas facile à dire.
Onze titres. Sept originaux, et trois reprises hyper-intelligentes. Tous les textes originaux sont de Robert Lapassade, chanteur dont la voix incroyable n'a pu être élevée qu'à grandes rasades de Julienas (servi frais) et de marc de Bourgogne et à raison d'une trentaine de Boyards chaque jour.
Le bougre est un fan de James Brown, c'est sûr, mais il y a pire comme influence. Les reprises d'abord? Une version de "First I Look At The Purse" tout simplement idéale. En effet Killdozer la mène de bout en bout sur un tempo d'enfer, seul moyen de rendre pleinement justice aux paroles, et Lapassade s'en paie une sacrée tranche dans le registre macho angoissé sur une rythmique en béton armé et deux guitares implacables. Ames sensibles s'abstenir. Ensuite une superbe version du "Funky Street" d'Arthur Conley; il fallait y penser, et il fallait aussi penser à y coller un petit solo à la Chuck Berry. Enfin, le "My Thang" de James Brown; et là ça pouvait paraître présomptueux, parce que s'il y a un titre de Brown pas évident à reprendre pour un chanteur c'est bien celui-là: il faut assurer comme un fou. Robert Lapassade s'en tire remarquablement, et cela en dit long sur ses possibilités. Et puis il y a les compositions originales, bourrées de funk et qui laissent sur le carreau bien des groupes du genre qui jonglent avec leurs disques d'or. "Soul Radio" est un petit coup de chapeau aux idoles, "Magic Drums" et (Do The) Company Walk" des boogaloos furibards avec de superbes arrangements de cuivres - Lapassade se lance même carrément dans un petit rap léger sur "Company Walk". Au milieu de tout cela "Hold On", ambiance Springsteen/Southside Johnny, tombe un peu comme une mouche dans un verre de bloody mary, mais c'est la seule ombre au tableau. Si les gens de CBS ont deux sous de jugeote, voilà un disque qui pourrait bien faire une brillante carrière internationale. Ici, c'est un autre problème: les radios n'aiment pas les groupes français et les détestent s'ils s'avisent de chanter en anglais. En France on a des oeillères solides et des tabous qui ont la vie dure. -
JEAN-LOUIS LAMAISON (Rock'n'Folk octobre 1980)


Enfin pour une écoute en intégralité, le lien,

http://www.multiupload.com/FJDJH92I5L

E.

samedi 8 mai 2010

Mon disque du week-end...

Mark Bacino - Queens English



Mon disque du week-end n'est pas encore en vente (sortie prévue le 18 mai) sauf sur un site de téléchargement légal et c'est là que je l'ai acheté, oui acheté (kézako?) tellement j'aime la musique de cet artiste. J'ai aussi en CDs ses deux premiers disques.

Son style c'est de la pure pop, c'est à dire que tu écoutes une fois ce disque et les chansons restent imprégnées dans ton cerveau pour le reste de la journée et que tu ne peux pas t'empêcher de les siffler à tue-tête au grand dam de tes proches.

Ce disque est si bon que je l'ai mis direct dans mon iPod pour me tenir compagnie lors d'un petit voyage que je vais effectuer les deux jours qui viennent. En fait je vais visiter le pays de Mickey avec mes deux derniers.

Donc pas de post au moins jusqu'à mardi, mais je vous laisse en excellente compagnie avec le dernier Mark Bacino.

Sa page MySpace,

http://www.myspace.com/markbacino

Deux extraits,

Muffin In The Oven
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/04%20Muffin%20In%20The%20Oven.mp3

et

Blue Suit
http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/08%20Blue%20Suit.mp3

Le lien,

http://www.multiupload.com/SF1L92LORY

A la prochainne.

E.

vendredi 7 mai 2010

Jamais deux sans trois...

Surf City Allstars - Acoustic Vibrations



Jamais deux sans trois, une expression qui se vérifie encore avec le disque d'aujourd'hui. En bref si vous avez aimé Seth Swirsky et le Sunrise Highway, je pense que vous succomberez aussi devant les charmes des Surf City Allstars.

Il s'agit d'un groupe composé d'anciens sessionmen des Beach Boys comme Gary Griffin, Philip Bardowell ou bien encore Matt Jardine, le propre fils de Al Jardine (un des Beach Boys originels).
Sur 'Acoustic Vibrations' ils sont de plus aidés par des grands noms de la surf music, par exemple on note les noms de Al Jardine, Dean Torrence (Jan & Dean), David Marks etc...

Le disque est composé de reprises acoustiques des Beach Boys plus une de Jan & Dean. Les chansons ont été retravaillées avec de nouveaux arrangements.

Pour plus de renseignements le site du groupe,

http://www.surfcityallstars.com

Deux extraits, un medley qui donne une idée de l'ensemble du projet,

http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/Bonus%20-%20Acoustic%20Vibrations%20Medley.mp3

et la première chanson du disque

http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/01%20All%20Summer%20Long.mp3

Enfin un groupe qui a des danseuses aussi jolies que celles ci ne peut pas être entièrement mauvais.



Si ça vous tente,

http://www.multiupload.com/A4C49UESGE

E.

jeudi 6 mai 2010

Ou bien mon disque de l'été sera celui ci...

Sunrise Highway - Sunrise Highway



Un autre disque avec une couverture qui sent bon l'été. La musique, les Anglo-Saxons ont un terme pour désigner ces disques qui semblent plus qu'inspirés par un autre artiste ou même par un autre style musical, ils disent 'derivative music'. Dans le cas de Sunrise Highway c'est clair, si vous aimez les Beach Boys vous n'aurez aucun mal à établir la filiation. Mais comme dans le cas de Seth Swirsky pourquoi bouder son plaisir car qu'est ce que c'est bien assumé et réalisé. Et puis, depuis quand les vrais Beach Boys n'ont ils pas sortis un disque décent?

Deux petits extraits,

Endless Summer (tiens ce titre me rappelle quelque chose)

http://http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/02%20-%20Endless%20Summer.mp3

Mini Bar

http://www.fileden.com/files/2008/10/21/2153089/12%20-%20Mini%20Bar.mp3

Si vous voulez en découvrir un peu plus, l'intégralité du disque est en streaming à cette adresse,

http://songheads.com/?p=56

Si ça vous démange, c'est ici,

http://www.multiupload.com/HKT2T7SQ2X

A bientôt.

E.


mercredi 5 mai 2010

Mon disque de l'été...

Mon disque de l'été 2010 sera peut être celui là, Seth Swirsky - Watercolor Day



Déjà rien qu'avec cette pochette et on est projeté quelques semaines dans le futur, bronzé, cool, allongé au bord de ma belle mer Méditerranée, pour un mois ou quelques jours on oublie tous ses soucis.

La musique quant à elle, ben elle est le reflet de cette pochette. C'est de la pop très classique influencée par les grands précurseurs que furent Brian Wilson, Paul McCartney avec les Wings, 10cc, ELO ou bien encore Burt Bacharach. Ne pas chercher ici de l'originalité, il n'y en a pas, mais alors quel savoir faire.

Si vous aimez votre pop ensoleillée et insouciante alors ce disque est pour vous.

Si vous voulez écouter quelques titres avant de succomber, voici l'adresse de la page MySpace de l'artiste:

http://www.myspace.com/sethswirsky

Si ça vous tente c'est ici,

http://www.multiupload.com/4QY3J1VGBJ

A bientôt pour mon autre disque de l'été 2010...

E.

mardi 4 mai 2010

Bonjour...



Une photo d'un jour naissant trouvée sur le net après une recherche de quelques secondes et qui symbolise pour moi l'arrivée de mon blog dans l'univers du web.

Cela faisait longtemps que j'avais envie de publier un blog axé sur la musique en général et plus particulièrement sur mon genre de musique préféré, la pop music et ses dérivés (power pop, sunshine pop, pop psyché etc...).

Ce qui m'a finalement décidé c'est que depuis quelques jours je suis en train de mettre de l'ordre dans ma CDthèque et je me suis aperçu que j'avais pas mal de disques que je ne vois jamais ou presque sur les nombreux sites de musique que je fréquente d'où l'idée de 'ripper' mes CDs et de les proposer sur ce blog.

Je proposerai parfois aussi des disques trouvés sur d'autres sites musicaux (forums, blogs, soulseek etc...) mais qui ne me semblent pas avoir eu une assez grande reconnaissance de la part des amateurs de musique.

Ce soir (cette nuit en fait) j'uploade mon premier disque et je vous le proposerai demain.

Ce sera à coup sur un de mes disques de l'été à venir.

E.